Initialement prévu en Ãthiopie, le Championnat dâAfrique des Nations (CHAN) 2020 a finalement été attribué au Cameroun. Ce changement intervient alors que l'Ãthiopie avait accumulé, selon la Confédération Africaine de Football (CAF), un retard dans ses chantiers irrattrapables.
Le CHAN, la compétition africaine internationale opposant des pays dont les joueurs évoluent uniquement dans les clubs dâAfrique, se joue tous les 2 ans, en alternance avec la Coupe dâAfrique des Nations (CAN), qui permet à des équipes nationales de voir se confronter des Africains jouant dans des clubs du monde entier. Cette configuration permet au continent africain de bénéficier dâune compétition tous les ans.
Ainsi après la CHAN en 2020 au Cameroun, la CAN aura lieu en 2021 également dans le même pays.
Une marque de confiance de la part de la CAF
Après lâépisode du retrait de la CAN 2019 au Cameroun au bénéfice l'Ãgypte, et alors même que les travaux ont finalement été finis dans les délais, certains estiment en coulisses que la décision dâattribution de la CHAN au Cameroun marquerait une manière pour la CAF de tenter de se rattraper.
La CAF avait déjà décidé dâattribuer la CAN 2021 au Cameroun, et avec ce transfert de la CHAN de l'Ãthiopie à nouveau vers la nation des Lions Indomptables, et il nâaura donc échappé à personne que le Cameroun va accueillir les deux compétitions internationales deux années dâaffilées. Dans un premier temps, des rumeurs circulaient sur un éventuel recours à lâAlgérie pour pallier les défaillances de lâEthiopie.
On peut y voir la conséquence directe de la finalisation des travaux des infrastructures sportifs et logistiques au Cameroun.
Des travaux finis dans les délais
Pourtant il y a encore quelques mois encore, la suspicion et le manque de confiance régnaient entre la CAF et la FéCaFoot (Fédération Camerounaise de Football), justement autour de la possibilité pour le Cameroun dâêtre prêt dans le temps pour la CAN 2019. Alors que les autorités camerounaises gardaient une sérénité totale dans les délais à tenir, la CAF a été prise de panique.
Dorénavant, le Cameroun a démontré la manière dont il pouvait mener à bien un projet dans les temps impartis.
Cette confiance mise dans les capacités du Cameroun sâexplique aussi dâune manière plus pragmatique : le pays possède dorénavant les infrastructures les plus modernes et les plus capables dâaccueillir les compétitions sportives dans les meilleures conditions possibles.
Des stades optimisés pour les compétitions internationales
Lâensemble des six stades répartis sur cinq villes (deux stades à Yaoundé, la capitale), sont dorénavant quasiment terminés. Sur lâensemble des complexes sportifs, deux ont subi essentiellement dâimportantes rénovations, et les quatre autres sont des constructions neuves, dont le pays avait besoin.
On notera ainsi le stade dâOlembé à Yaoundé qui offre une capacité de 60 000 places, et le stade de Japoma à Douala, et sa possibilité dâaccueil de 50 000 personnes.
Tous ces centres omnisports répondent aux derniers critères en matière de sécurité et dâapplication des normes internationales les plus strictes afin de garantir que le spectacle sportif soit à la hauteur des attentes des spectateurs et téléspectateurs.
Des infrastructures indispensables au bon déroulement des compétitions
Les stades ne sont pas les uniques critères pris en compte dans le choix du Cameroun pour la CHAN 2020. Ils doivent être desservis par un complexe routier rénové et permettant une circulation des cars des équipes, des fans et des touristes en toute sécurité lors des trajets en direction des matchs du championnat.
à cela sâajoute un réseau hôtelier remis à neuf et comportant le nombre de chambres suffisant afin dâaccueillir les joueurs, les journalistes et les visiteurs venus du monde entier.
Dernier point, sans doute le plus essentiel dans les compétitions sportives modernes, un réseau de télécommunications afin dâassurer une retransmission des matchs de la CHAN.
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Lâattribution, un an avant la compétition, de la CHAN 2020 au Cameroun sonne donc comme une forme de revanche pour le pays, qui a donc prouvé quâil avait tenu ses engagements et ses délais. La CAF ne pouvait donc que sâincliner face au travail acharné des Camerounais.
D.N.